Vers une plus grande reconnaissance des qualifications des infirmiers anesthésistes

Par Jean-Charles Savignac

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La situation des infirmières et infirmiers anesthésistes diplômés d'État (IADE) vient de faire l’objet d’une prise de position intéressante du  ministre de l'action et des comptes publics 1 quant à la reconnaissance de leur haut niveau de formation (niveau « bac + 5 depuis 1973 et graduée master depuis 2014), leur autonomie, pour leur permettre d'assurer la continuité des soins du service public hospitalier.

Sur les bases définies par l'article 119 de la loi de modernisation du système de santé, le développement de la « pratique avancée » doit permettre, indique le ministre, à des professionnels de santé non médicaux de se voir confier des responsabilités élargies par rapport à leur métier socle. Ce qui a été inscrit en octobre 2017 dans le plan pour l’égal accès aux soins dans les territoires.

Dans ce contexte, des travaux ont été lancés par la direction générale de l'offre de soins pour construire le modèle de la pratique avancée, en premier lieu dans le champ infirmier avec comme objectif l'entrée en formation des premiers professionnels concernés dès la rentrée universitaire 2018. 

La publication au journal officiel des textes réglementaires d'application, en particulier un décret en conseil d'État définissant les conditions d'exercice et les règles relatives à la pratique avancée infirmière, est prévue pour la fin du 1er semestre 2018.

S'agissant des professionnels infirmiers ayant auparavant obtenu un diplôme universitaire dit « de pratique avancée », un dispositif spécifique de reconnaissance sera mis en place. Ces professionnels pourront exercer en tant qu'infirmier en pratique avancée après obtention de leur équivalence de diplôme.

1 Au JO Sénat du 31 mai 2018, p. 2649 (rép. à Mme Laurence Cohen, sénatrice du Val – de – Marne).