Absentéisme et jour de carence dans la fonction publique hospitalière

Par Jean-Charles Savignac

Publié le

« Les données disponibles sur l’absentéisme dans la fonction publique sont lacunaires, hétérogènes et parfois incohérentes ». Pour qui partage le récent constat de l’association FIPECO, les travaux parlementaires autour des lois de finances de l’année 2020 (PLF et PLFSS) apportent à la fois une confirmation, mais aussi des éléments utiles pour progresser sur ce thème.

Si l’on s’en tient à la seule fonction publique hospitalière, le rapport sur l’état de la fonction publique produit par le Gouvernement en annexe au projet de loi de finances pour 2020 et le rapport AN no 1990 de Mmes Cendra Motin et Valérie Petit, sur le projet de règlement du budget 2018 (annexe 26, « fonction publique »), contiennent des indications utiles pour essayer de mieux cerner la réalité du phénomène — toujours changeant — de l’absentéisme dans la FPH et pour mesurer l’impact du rétablissement d’un « jour de carence ».

1. Difficulté d’appréciation de l’absentéisme dans la fonction publique. Mesurer l’absentéisme est la première étape indispensable pour analyser le phénomène et trouver des moyens d’y répondre. Deux points de méthode méritent préalablement attention. La mesure de l’absentéisme des agents dépend d’abord de la définition retenue. Certaines définitions, comme celle de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, couvrent un champ très large : « L’absentéisme caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de…
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