Résoudre les difficultés de recrutement dans les EHPAD
Ces difficultés rencontrées par les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes « sont avérées », a reconnu la ministre des solidarités et de la santé (1) en réponse à un parlementaire lui signalant la situation de ceux relevant de la fonction publique territoriale.
Malgré un déficit d'attractivité, il convient de permettre aux établissements de recruter et de fidéliser leur personnel. C’est l’objectif d'une feuille de route « Grand âge et autonomie », présentée le 30 mai 2018, qui comporte plusieurs mesures de court terme pour améliorer la qualité des soins et des accompagnements en EHPAD, et ainsi renforcer l'attractivité et la capacité de recrutement de ces établissements.
Les ressources financières des EHPAD seront d’abord maintenues au minimum à leur niveau actuel en 2018 et 2019 afin de neutraliser les effets monétaires de la réforme de la tarification. En second lieu, la montée en charge de la tarification des soins sera accélérée pour renforcer plus rapidement la présence de personnels soignants en EHPAD, grâce à un effort supplémentaire de 143 M€ en complément des 217 M€ déjà prévus sur la période, soit un total de 360 M€ pour la période allant de 2019 à 2021.
Par ailleurs, 16 millions d'euros de crédits seront consacrés au financement d'actions pour améliorer la qualité de vie au travail des personnels. Cette démarche s'articulera avec les actions de la caisse nationale d'assurance maladie pour accompagner 500 EHPAD dans la réduction des risques de troubles musculo-squelettiques et des risques psycho-sociaux.
Des actions seront également menées pour mieux former les professionnels exerçant auprès des personnes âgées, notamment par la révision des référentiels d'activités, de compétences et de formation des aides-soignants d'ici mars 2019.
Plus globalement, un plan métiers et compétences sera mis en place pour le personnel exerçant auprès des personnes âgées ; à l'occasion de la présentation de la feuille de route « Grand âge et autonomie », le lancement d'un débat associant l'ensemble des acteurs et des citoyens a été annoncé afin de définir les priorités, le socle de biens et de services qui doivent à l'avenir être accessibles à toutes les personnes âgées pour accompagner le vieillissement et la perte d'autonomie.
De grands scenarios de répartition des contributions de chaque acteur en matière de financement durable de la perte d'autonomie seront établis avec la gouvernance qui en découle. Ces propositions permettront de préparer un projet de loi sur le financement de la perte d'autonomie.
(1) Réponse au JO Sénat du 27/09/2018 - page 4938